Trisomie 21
La Trisomie 21 résulte d’une anomalie chromosomique congénitale provoquée par la présence d’un chromosome surnuméraire pour la 21e paire.
L’accompagnement psychologique et social de la personne trisomique s’organise autour de deux axes complémentaires : la famille et la personne.
Comme pour tout être en devenir, la famille constitue « le » cadre primordial de développement de la personne trisomique. Dès l’annonce du diagnostic (en prénatal ou en postnatal), la famille aura à entamer le cheminement douloureux et souvent long qui lui permettra de se réorganiser pour donner à « son » enfant trisomique la place qui lui convient dans la structure familiale. Un accompagnement professionnel est utile, voire nécessaire même s’il est parfois rejeté ou différé par certaines familles soit du fait de leurs réserves générales à l’égard d’un suivi psychologique, soit de leur souffrance trop aiguë.
Porteurs de la même anomalie génétique, les enfants, les adolescents et les adultes porteurs de Trisomie 21 sont tous différents dans leur ressenti, leur fonctionnement social et relationnel. Il est important de tenir compte de cette diversité psychologique des personnes handicapées pour leur apporter un accompagnement au plus près de leur personnalité. Avant tout, cet accompagnement passe par la reconnaissance de leurs caractéristiques, qualités et compétences individuelles.
L’évaluation précise et individualisée reste fondamentale dans cette approche. Les troubles émotionnels ne sont pas toujours reconnus chez les personnes trisomiques. Souvent, leur souffrance peut être considérée comme inscrite dans les chromosomes alors que la dépression n’est pas plus fréquente chez les personnes trisomiques que chez les personnes ordinaires. Elle met seulement beaucoup plus de temps à être reconnue.